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16.6.15

MEET THE COOL KIDS... FROM PARIS : AMAH AYIVI












Avec son corps longiligne et son style inimitable, Amah ne passe pas vraiment inaperçu. Je le croisais souvent mais sans rien savoir de lui.  
Je me disais "Mais c'est qui ce dandy cool, que je vois toujours au Comptoir?", jusqu'au jour où une amie en commun, nous a enfin fait les présentations d'usage.

Avec Amah on plonge dans l'univers du style, du vintage et surtout de la fripe. Mais il ne s'agit pas de n'importe quelle fripe, bien au contraire il est question d'une fripe en provenance directe d'Afrique. Ravie de vous présenter notre Cool Kid de la semaine : Amah Ayivi.






Peux-tu te présenter en quelques mots?
Je m'appelle Amah, je suis d'origine togolaise et l'un des actionnaires du Comptoir Général. Je suis en charge également du Marché Noir, qui est le département style et mode du Comptoir Général.

Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton parcours?
Je suis né au Togo et je suis arrivé en France à l'âge de 11 ans. J'ai fait des études de commerce, marketing et communication. J'ai été directeur de casting pendant 10 ans puis directeur d'un resto pendant 2 ans et après ça, j'ai atterri au Comptoir par hasard, il y'a quasiment 5 ans maintenant.





Parles-moi du Marché Noir...
J'ai toujours aimé la fringue depuis tout petit. Je chine beaucoup et j'adore la fripe d'où l'idée de monter la friperie Le Marché Noir. 95% des produits qui y sont vendus  proviennent d'Afrique, précisément du Togo. Tu sais, il y'a différentes types de fripes et Les Africains n'aiment pas la même fripe et le même vintage que les Européens. Il arrive que des pièces que l'on va aimer en Europe traînent parfois dans la poussière en Afrique. Du coup, j'ai formé 2 personnes au Togo, pour leur apprendre à identifier les pièces vintage susceptibles de plaire en Europe. Ils font une première sélection et ensuite j'arrive et j'effectue moi-même une deuxième sélection, en faisant le tour des marchés avec eux, puis je ramène en Europe les pièces les plus intéressantes. 
On met un point d'honneur à acheter au prix juste, pour que tout le monde s'y retrouve, car l'idée ce n'est pas de les presser au maximum.

Le marché Noir a beaucoup de caractère dans le sens où nous n'avons pas tout les produits basiques, que l'on peut voir dans les autres friperies parisiennes. J'essaie vraiment de trouver à chaque fois des pièces fortes, différentes,  qu'on ne voit pas ailleurs comme une tunique d'une réserve indienne ou bien des gros colliers de perles des anciens rois africains.
Marquer la difference, faire en sorte que l'on ne s'ennuie pas, avoir des pièces nouvelles qui interpellent... En bref, apporter une proposition différente des autres, c'est ce qui m'anime.

Aujourd'hui, je me sens assez mûr pour aller au delà de la fripe pour carrément proposer des cahiers de tendance, qui vont d'avantage me ressembler en termes de propositions de styles, couleurs, coupes et matières. J'ai vraiment envie de puiser dans l'héritage africain en utilisant par exemple des matières comme le Kente.






J'ai entendu parler d'une collaboration avec Art Comes First...
C'est vrai qu'on est en train de monter une collaboration, mais on ne se met pas la pression car c'est avant tout une rencontre et l'envie de faire quelque chose ensemble. Sam Lambert et Shaka Maidoh sont des artisans tailleurs, moi de mon côté je suis un chineur. Je chine des pièces, je leur montre et on voit comment on peut la re-travailler pour en sortir une nouvelle pièce forte. Il s'agira d'une collection permanente, ce qui veut dire qu'il n'y aura pas de saison et qu'elle sera principalement composée de pièces uniques.


Comment définirais-tu ton propre style?
Je dirais qu'il est basé sur un jeu. Moi j'adore jouer avec les vêtements, mélanger du neuf avec de la fripe. J'ai un style peut-être un peu impertinent : je met ce qui me plaît et j'associe des choses improbables. parfois, il m'arrive d'avoir un style très classique mais toujours avec une touche qui m'est propre. Que cela plaise ou non, je m'en fous en fait.




Qui sont les designers dans la mode Africaine ou inspirés de l'Afrique que t'affectionnes tout particulièrement?
J'aime beaucoup Ozwald Boateng. Au début, il a ramené ses couleurs africaines dans la mode et c'est ce qui a fait sa différence. Dans toutes ses collections, je trouve qu'on retrouve toujours une espèce d'authenticité et de retour aux sources. C'est comme s'il y avait un perpétuel clin d'oeil.J'adore également le designer nigérian Duro Olowu

C'est des mecs comme ça qui me font kiffer car ils sortent du lot, avec des collections réfléchies, des matières brutes voire basiques mais détournées pour faire ressortir un ADN chic. Pour moi, ces designers là proposent  ce que j'appelle une "Afrique chic", c'est-à-dire qu'ils pensent à la fois en termes d'identité mais aussi de chic. 





Cites-moi 3 comptes Instagram que tu suis et que t'aimes tout particulièrement?
@ArtComesFirst : Ils ont un état d'esprit que j'adore et ils ont toujours des petites mises en scènes qui sortent du lot. ils ne se prennent pas en photo pour se prendre en photo, il y'a toujours un truc derrière et c'est çà que j'aime bien. On retrouve aussi leur côté à la fois africain et anglais avec ce truc très décalé et l'humour anglais.

@ChiaraFerragni : Evidemment elle fait beaucoup l'apologie des marques car elle doit être sûrement "arrosée" pour ça, mais  j'aime bien car ses posts sont souvent drôles.

@DapperLou : C'est très sympa, j'aime bien les photos.


Quel est le son que tu écoutes en boucle en ce moment?
En ce moment c'est la guitare touareg du Niger, sur une clé USB qu'un touareg qu'on reçoit souvent au Comptoir m'a filé.


Credits photos : Niklas Nyman
http://www.lecomptoirgeneral.com/marchenoir/ 
Instagram : @Marchenoir_Paris

26.5.15

MEET THE COOL KIDS ... FROM ABIDJAN : LOZA MALEOMBHO





Cela fait un bon bout de temps que je suis le travail de Loza Maléombho. Elle fait clairement partie de ses designers dont j'aime la personnalité, l'approche, l'esthétisme et le fait qu'elle apporte une vision nouvelle de la mode africaine contemporaine.
Vu d'Internet, cette jeune ivoirienne a ce petit je ne sais quoi de fascinant, énigmatique et si inspirée. En vrai, elle reste égale à elle-même, avec une vraie simplicité et décontraction, qui vous mettent de suite à l'aise. Sans parler de ce petit mélange d'accent ivoirien et anglais lorsqu'elle parle français, qui est so cute! 
J'ai rencontré Loza à Genève, il y'a quelques semaines, mais c'est sur Paris lors du pop-up store Moonlook, que nous nous sommes revues pour réaliser cette interview. So let's meet this cool Kid!



Peux-tu te présenter en quelques mots?
Je m'appelle Loza Maleombho, j'ai 30 ans et je vis à Abidjan. Dans la vie je suis styliste-modéliste et je crée des vêtements  et des accessoires pour femmes sous la marque Loza Maleombho.

Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton parcours?
J'ai obtenu un bachelor en infographie à l'université des arts de Philadelphie et après j'ai fait pas mal de stages avec des stylistes sur New York.


Qu'est-ce qui t'a donné le déclic pour lancer ta marque?
Je pense que la mode a toujours été présente dans ma vie.  Toute petite, je dessinais déjà mes robes pour l'école, pour sortir et même pour ma mère et mes tantes. Je pense que le déclic est venu après l'obtention de mon diplôme. Avec la formation que j'avais, je me suis dit que je pouvais suivre un parcours dans la mode, qu'il fallait juste que je me serve de ce que j'ai appris pour monter ma marque. Et puis c'était également une manière pour moi de voir le côté branding, graphic design, la photographie etc...





 





Comment définirais-tu ton propre style?
Cela va dépendre de mes "moods" et de l'environnement dans lequel je suis. De manière générale, j'aime bien tout ce qui est confortable, ample et androgyne. Mais le jour d'après, je peux très bien porter une robe moulante et sexy. En définitive, je crois que le mot qui définit le mieux mon style c'est : éclectique. Le vêtement est également un moyen pour moi d'affirmer la personnalité qui a pris le dessus ce jour là, parce qu'elles sont nombreuses à l'intérieur de moi (rires).



Qui sont les designers dans la mode africaine ou influencés par l'Afrique, que t'aimes tout particulièrement?
Il y'a deux marques qui sortent vraiment de l'ordinaire pour moi : Laurence Airline et Maki Oh. Pour moi, Laurence Airline est une marque qualitative, qui apporte une esthétique nouvelle avec le côté géométrique et minimaliste. 
Maki Oh a également son propre univers, très artistique, très féminin avec des coupes très fluides. J'aime beaucoup sa vision.

Cites-moi 3 comptes instagram que tu suis et que t'aimes tout particulièrement?
@Amy_Sall, @Streetetiquette et @LouisPhilippedeGagoue. Ce sont 3 personnages qui ont une vrai vision esthétique.




Toi qui vis à Abidjan, quel est ton hotspot préféré pour sortir?
Il y'a un petit bar aux Deux Plateaux dans lequel je vais souvent, c'est le Swell Lounge.

Quel est le son que tu écoutes en boucle en ce moment?
"Know Yourself" de Drake
https://soundcloud.com/mariana-penaloza-1/drake-know-yourself 


http://www.lozamaleombho.com
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