Enfin de retour sur le blog après plusieurs semaines d'absence! J'espère que vous avez passé de très bonnes fêtes et que vous avez bien commencé 2016. Quand je fais le bilan de 2015, je me dis que c'était quand même assez fou, épanouissant et incroyable, malgré l'année noire que nous avons pu traversé sur le plan national.
2015 c'est Afropunk Paris, Afropunk New York et une immersion dans le monde des sapeurs à Brazzaville.
2015, c'est l'année où j'ai mis plein pied dans le journalisme, que j'ai commencé à écrire pour différents médias, m'essayer à la radio, à la réalisation de vidéos et même aux chroniques TV.
Rencontrer des gens, discuter avec eux, les écouter et partager un moment de vie... En tout honnêteté, je ne pensais pas que le métier de journaliste freelance me plairait autant. De la manière dont je le pratique et le vis, c'est un pur épanouissement personnel. On me demande sans cesse pourquoi je ne traite que de sujets afros, limite comme si c'était une tare. Ma réponse est inéluctablement la même : c'est un choix, un engagement et une exploration personnelle. Qu'ils soient afros ou non, l'intérêt sociétal et culturel, thèmes universels, n'en demeurent pas moins là et c'est bien cela qu'il faut retenir.
Les retours, commentaires et messages que j'ai pu recevoir suite à la publication des articles sur Les "repats" pour Mediapart (à lire ici), "le marché de la beauté noire" pour Madame Figaro (à lire ici), "la perte de la langue natale" pour Arte radio (à écouter ici) ou encore la video "Afropunk Paris" pour Trax Magazine (à voir ici), m'ont beaucoup touché. Cela fait déjà depuis 3 ans que je répète sans cesse sur ce blog que nous vivons une forme de révolution culturelle, sociétale et générationnelle au sein de la diaspora noire. Notre génération, bien plus que celle de nos parents, s'affirme dans tous les pans possible de son être, veut valoriser son héritage culturel, le transcender et contribuer au renouveau du regard porté sur l'Afrique.
Je trouve que l'on vit une période incroyablement riche, car nous nous interrogeons sur nous-même et sur le monde qui nous entoure. Nous développons de nouveaux concepts et débats sur des sujets tels que l'appropriation culturelle, sur c'est quoi être Noir aujourd'hui, afropolitain, afropéén, afro-descandants, afro-féministes etc... les web-séries "Strolling series" de Cecile Emeke , "Polyglot" d'Amelia Umuhire, qui interrogent sur "the Black Expérience" ou la plateforme "Visiter l'Afrique" de Diane-Audrey Ngako qui donne à voir une nouvelle image de l'Afrique, en sont d'excellents exemples et de belles initiatives. Nous sommes en train de reprendre le contrôle de notre narration et en définissons les contours. C'est comme si nous participions de concert à une énorme et profonde conversation globale et collaborative, car il devient plus que nécessaire que la perspective change.
la mode africaine, avec tous les enjeux qu'elle peut recouvrir, participe également de cette conversation globale. Quand j'ai lancé ce blog il y'a 5 ans, j'avais envie de partager mon amour pour le tissu wax, qui à l'époque était dévalorisé (cela paraît peu croyable aujourd'hui et pourtant!). Et puis de fil en aiguille, de recherches en recherches, j'ai découvert de nombreux créateurs africains avec une créativité folle mais dont personne ne parlait. Alors j'ai eu envie de leur donner de la visibilité, mettre en avant leur travail. A l'époque, j'étais le premier blog français à parler exclusivement de mode africaine, aujourd'hui il y'en a une ribambelle et c'est génial, car plus il y'a de perspectives et de points de vues meilleur c'est. Au fond de moi, j'ai toujours eu ce rêve fou de transformer le blog en un véritable média. Et ce rêve est en train de devenir réalité!
Comme vous l'avez peut-être déjà lu sur les réseaux sociaux, Nothing But the Wax est lauréat du concours Media Maker et a intégré son incubateur dédié aux start-up média depuis janvier.
Le blog va donc devenir un vrai média dans le courant de l'année. Il ne s'agit donc plus tant de moi, mais de nous maintenant, car ce média va être le vôtre. J'ai envie qu'on construise ensemble le média de nos rêves!
PS : Dans un prochain post, je vous dis tout de ce qui se passe dans l'incubateur et du projet média, en attendant n'hésitez pas à me faire part des vos envies, questions et avis sur les réseaux sociaux, le blog ou par mail à nothingbutthewax@gmail.com
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