4.1.15

ROAD TRIP EN TANZANIE - Le TPIR à ARUSHA




Après notre safari, retour à notre point d'arrivée : Arusha.
Pour être honnête, Arusha n'est pas une ville dans laquelle je m'y suis sentie bien. Julia non plus d'ailleurs. Est-ce le contraste trop fort de notre safari avec la pleine primauté de la nature face à la ville peuplée, polluée et anxiogène?  Je ne saurais vraiment l'expliquer. Je n'arrivais pas à retrouver ce petit je ne sais quoi de cool et sympa que j'ai pu trouvé à Dakar ou Abidjan. Idem pour Julia, en comparaison avec Accra, Nairobi ou même Johannesburg. A l'inverse, Dar Es Salam que l'on découvrira plus tard au cours de notre voyage, bien que beaucoup plus peuplée et bondée, m'a semblé plus accueillante et semblable à ce que l'on connaissait des autres villes africaines que l'on avait pu visiter. 

Néanmoins, deux activités m'ont particulièrement plu à Arusha : La visite du Tribunal Pénal International pour les victimes du génocide rwandais (TPIR) et sur une note plus légère le marché artisanal Massaï. Je vous reparlerai de ce marché dans un prochain article.



Comme je vous le disais précédemment, Julia est journaliste freelance, elle a donc profité de notre séjour en Tanzanie pour y réaliser des reportages. En l'occurrence, un reportage sur la fermeture du Tribunal international pour les victimes du génocide rwandais. 

Comme tout le monde, j'étais bien évidemment au courant du génocide qui s'est perpétré au Rwanda entre Tutsis et Hutus et que cette année marquait le triste anniversaire des 20 ans de cet évènement. Par contre, ce que je ne savais pas du tout, c'était le fait qu'il existait un tribunal basé à Arusha chargé de poursuivre et juger ceux et celles impliqués dans ce génocide. Ce tribunal, créé par l'ONU, existe depuis 20 ans et ferme ses portes cette année car sa mission est achevée.





C'est donc au lendemain de notre retour sur Arusha, que nous partons en direction de ce tribunal, où nous sommes attendus pour les interviews.
Organe institutionnel de l'ONU oblige, un contrôle et un retrait de nos passeports sont réalisés. Nos badges obtenus, nous voila en train de déambuler dans les grands couloirs de ce tribunal. 

Nous avons rencontré des membres du personnel au big boss de cette institution, qui nous ont raconté ce qu'ils ont ressenti en travaillant dans cet endroit, les affaires qui les ont le plus marqué, l'horreur de ce génocide... J'en ai appris plus en quelques heures que je n'en n'avais jamais su sur ce génocide et ce tribunal grâce à ces différents témoignages. C'était vraiment très fort... beaucoup d'émotions. Au point de me demander : que sait vraiment notre génération de ce qui s'est passé au Rwanda? Ce génocide est si récent ... 
Aujourd'hui, je trouve que notre génération est trop habituée à se nourrir de ce que les médias lui donnent en pâture à savoir la télé-réalité, des informations superficielles etc... on a jamais été autant gavé par du creux et du vide. Encore plus aujourd'hui qu'hier, il est important de se forger sa propre culture.

Je profite de l'occasion pour vous inviter à aller découvrir l'article  d'Ivy du blog Journal d'un pigeon voyageur, qui fait un récit très intéressant de son voyage au Rwanda, dont sa visite des mémoriaux liés au génocide. Son article est édifiant et permet d'en apprendre énormément.



Ce qui est vraiment génial, c'est que je vais pouvoir vous faire découvrir le reportage de Julia, car il a été diffusé sur RFI! So, so proud of her!! 
C'est un reportage audio qui dure 20 min et il en vaut vraiment le détour. Donc si cela vous intéresse cliquez sur le lien suivant : www.rfi.fr/emission/20141107-arusha-20-ans-tpir/  

A peine nos interviews finies, une voiture nous attends pour prendre le large à la campagne : direction le village Massaï Ngabobo.

Photo 3 et 5 : Credits Julia Küntzle

3 commentaires:

  1. je suis ravie de pouvoir enfin découvrir tes impressions, après avoir écouté l'excellent reportage de Julia sur rfi il y'à quelques semaines, sur le TPIR car mon seul regret lors de mon voyage à Arusha c'est de ne pas avoir été en mesure de le visiter !

    C'est chose faite désormais grâce à vous deux alors mille mercis pour cela !

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  2. Notre génération est occupée à construire sa misère intellectuelle parce-que la société est démissionnaire. Nabilla ou comment construire son ascension dans l'art du vide pourrait presque être dans les manuels scolaires mais bon ce n'est pas le débat...

    En fait on a pas plus envie de s'étendre sur le rwanda que sur l'esclavage.

    En tout cas je vais aller voir le reportage de Julia dans l'aprem. Moi même je sais peu de choses sur le génocide rwandais et j'en suis fort gênée pour être tout à fait honnête

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