J'aime rencontrer les créateurs car derrière une marque, il y'a surtout de fortes personnalités, et ma curiosité me pousse à aller à leur rencontre pour en savoir d'avantage.
Bineta a eu la gentillesse d'accepter cette interview, que l'on a fait dans un cadre super sympa : un resto thaïlandais pas loin du quartier de Montorgueil. Je ne vous cacherais pas qu'on a beaucoup ri et super bien mangé!! Alors, la voici la voila, l'interview de Bineta, la créatrice de Diablotine!!!
NBW : Bineta peux-tu me parler de ton parcours et de tes passions ?
Bineta : Au niveau des études, après l’obtention de mon bac, je suis venue faire mes études à Paris.
NBW : Ah bon ! tu viens d’où ?
Bineta : J’habitais en province, dans un petit village du Loiret. Je ne savais pas trop quoi faire, du coup je me suis orientée vers une école de commerce parce que c’est assez généraliste et que çà allait me donner le temps de réfléchir. Après mon école, j’ai fait un mastère spécialisé et ensuite j’ai trouvé mon 1er boulot en tant que consultante.
Côté passion j’adore le sport, j’ai joué au basket pendant près de 15 ans et à côté de çà j’ai toujours eu une affection pour la mode mais sans être vraiment fashion victim. En fait, j’aime les belles choses et j’aime aussi être à l’aise, donc pas être toujours en escarpin et au top du top. Ces dernières années ma passion pour la mode s’est particulièrement développée, parce que j’ai beaucoup changé.
NBW : Est-ce ton retour au Naturel qui a influencé ce changement ?
Bineta : Non en fait çà s’est fait dans l’autre sens. Au cours des 5 dernières années j’ai pris de plus en plus confiance en moi par rapport à mon entourage et mes études et puis mon mariage également a beaucoup contribué à ma transition vers le naturel. J’ai fait de plus en plus attention à la manière dont je m’habillais, à ce qui se passait autour de moi…
NBW : comment t’es venue petit à petit l’idée de Diablotine ?
Bineta : Je me suis toujours dit que je voulais de toute façon monter mon entreprise. Honnêtement je ne pensais pas que ce serait dans la mode, je me voyais plus dans la logistique, l’import export ou quelque chose de ce genre là. Mais en même temps j’aime tout ce qui a attrait aux habits, à l’apparence, c’est vrai faut le dire. (Rires)
NBW : lol mais assumes, assumes!!
Bineta : lol oui j’assume!!!
NBW : Comment t’es-tu organisée concrètement ?
Bineta : En fait je dessine mes propres modèles, je choisis les tissus et j’envoie les modèles à Dakar, c’est là bas que l’achat de tissus et que la confection des vêtements est fait.
NBW : T’as été super pragmatique quand même au départ !
Bineta : c’est simple je ne connaissais déjà pas de tailleur à Paris, j’avais pas envie de m’aventurer chez des gens que je ne connaissais pas alors que j’avais des gens de confiance qui étaient déjà sur place là bas et qui pouvait très bien s’en occuper sérieusement. Au début c’était vraiment pour des questions pratiques. J’ai fait un premier essai d’envoi de modèles, pour voir le résultat. Cà commençait vraiment à me motiver et puis en surfant sur le net, j’ai vu qu’il y’avait pas mal de choses qui se lançaient dans ce secteur là.
NBW : Au départ c’était pour toi perso et à quel moment c’est devenu Pro ?
Bineta : c’est lorsque j’en ai parlé à ma mère. Elle adore les fringues et elle a trouvé que c’était une excellente idée pour les jeunes filles africaines qui aime s’habiller à l’européenne. Finalement çà a été plutôt l’inverse on va dire.
NBW : Ta mère te suit dans cette aventure ?
Bineta : Oui, son avis compte énormément pour moi. Elle me suit et me conseille.
NBW : au fait, pourquoi « Diablotine » ?
Bineta : D’une,c’est parce que j’ai une copine qui me disait souvent pour rigoler que j’étais vraiment trop « diabolique » et de deux, un jour j’avais déjeuné avec un collègue et j’avais commandé un plat de pâte à la diable et il m’avait dit « Ah Cà te va bien comme plat petite Diablotine ». A chaque fois qu’on s’envoyait des mails je signais diablotine ! et depuis c’est resté !
NBW : Ta marque vise quel public ?
Bineta : Je vise toute les femmes. Je ne veux pas que ma marque soit quelque chose de communautaire. L’objectif pour moi, est que le wax soit une alternative à tous les tissus qu’on peut trouver dans un magasin. C’est pas un truc juste pour les filles noires ou celles qui aiment les choses « ethniques », j’ai envie que çà sorte de ce registre là, je ne veux pas d’un truc « tribal » (rires).
NBW : je pense qu’on peut dire sans rougir, que tu as fait partie des premières à faire du prêt-à-porter en wax accessible en France !!! c’est vraiment pas négligeable.
Bineta : C’est une volonté! J’ai envie de démocratiser le wax et çà passe également par le prix.
NBW : Qu’est-ce qui a été le plus dur dans l’aventure Diablotine ?
Bineta : Je dirais que c’est la mise en place : le rapport avec les fournisseurs, le système de livraison ! Et puis j’ai également voulu faire beaucoup de choses en peu de temps.
NBW : Que penses-tu de l’engouement actuel pour le wax ?
Bineta : Moi je trouve çà bien, même très bien !! c’est vrai qu’il y’a de plus en plus de créateurs, de projets qui se lancent mais j’espère juste que çà ne va pas s’essouffler. Je pense qu’il y a un bon élan en marche et j’espère vraiment que çà va perdurer et que c’est pas juste l’histoire d’une saison et toute la difficulté va être là !
NBW : Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ?
Bineta : pourquoi pas ouvrir une boutique Diablotine !!!
NBW : Comment- dois-je faire si je veux m’acheter une pièce diablotine ?
Bineta : Faire un petit saut sur le site www.diablotinebyb.com.
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