Je commence ce premier article sur la Black fashion week de Paris par Une mention spéciale sur le défilé de Mariah Bocoum qui a été juste un ravissement total pour les yeux!! des robes glamour sur fonds de wax brillant, bazin et matières fluides! Bien qu'elle ne fut présente (refus de visa), tout le monde a eu une forte pensée pour elle au moment du défilé et sa soeur Inna Modja l'a représenté fièrement!!
WHAT'S THE WAX?
RépondreSupprimerTu ne connais pas le concept. Tu ignores même jusqu'au mot. Mais tu connais quelqu'un qui te présente... Alors tu te retrouves sur ce blog, curieux, ébloui, honteux de ton ignorance et avide d'apprendre. Tu cliques sur le lien et très vite tu te sens confortable. Parce que bien accueilli. Parce que derrière la police épurée et d'un orange insaturé de "Nothing But The Wax", les bouteilles dressées sur la petite table d'un bar en black & white - et aux murs de briques apparentes - conduisent illico ton regard vers ton héros. Celui dont quelques secondes à peine sur l'écran sans couleur d'une télévision des années 70 t'avaient poussé vers la guitare. Celui dont la Stratocaster élimée trône encore dans ton salon. Celui dont la figurine à tirage limité siège parmi les Superman, Daredevil, Batman et autres Wolverine en résine: JIMI HENDRIX. Alors, WHAT'S THE WAX? Tu actives ton curseur et les images défilent. Plaisir complexe qui dans le même temps te fait explorer un blog très classe, t'apprend ce qu'est le Wax et te présente une administratrice passionnée tout autant que désintéressée, cultivée tout autant que généreuse. Culture et discrétion. Photographies léchées et commentaires intimistes qui dévoilent un pan du jardin secret de Chayet. Et brusquement, comme le Jacques Mayol de Luc Besson qui, ayant battu un nouveau record, jaillit à la surface pour emplir d'un air pur et marin ses poumons comprimés par les obscures et grandes profondeurs, le souvenir, avide lui aussi d'embruns salés, surgit du plus loin de ta mémoire. Tu avais huit ou neuf ans, les années 60 venaient à peine de se terminer, et ta tante, étudiante à Toulouse, allait rencontrer puis épouser David, tout droit venu du Togo, petit pays Africain, inconnu et lointain. Le jeune homme noir allait t'apprendre tant de choses. Sur lui. Sur toi. Sur sa culture. Souvent il te ramenait de son pays des disques de vinyle, Miriam Makeba, Marvin Gaye (ah, le merveilleux "I Want You" dont la superbe pochette avait été peinte par le non moins génial Ernie Barnes), et puis aussi des tissus colorés artisanalement - et sur chacune des faces -, de motifs typiques et éblouissants. Tu étais fier, petit, d'arborer ces chemises dans ton petit village du sud-ouest de la France où ce mariage fut, on s'en doute, inégalement reçu. David, depuis, est retourné en Afrique, mais jamais tu n'as cessé de penser au père de celle qui devint ta filleule... Alors, tout comme monsieur Jourdain, tu aurais donc fait du Wax sans le savoir?
Tu contemples ces photographies de défilés de mode à l'occidentale où les mannequins exposent des tissus et des motifs authentiques d'Afrique, et la question revient. Et la question se précise. WHAT'S THE WAX? Le Wax, c'est un peu comme "Les Demoiselles d'Avignon" de Picasso qui contient la culture primordiale des masques africain et annonce le cubisme moderne. Le Wax, c'est un peu comme la musique d'Hendrix qui contient les trois accords du blues de ses ancêtres et annonce la guitare électrique contemporaine et à venir. Mais le Wax, c'est aussi pour moi une formidable madeleine de Proust qui ranime le pays de mon enfance, marqué par cette culture qu'il m'aura fallu, pour l'identifier et la retrouver, près de quarante années.
WAO THE WAX!!!
Merci Chayet, vraiment, je reviendrai.
Bernard Dato,
rédacteur à Comic Box
WAHOUUU.... je suis bouche bée... Un grand MERCI!! c'est un très beau cadeau ce que tu me dis là!!
RépondreSupprimerBisous ... cornues!!